¿Cómo categorizar el reggaetón? Estudio semiótico de un género musical con una trayectoria fenomenal

Qui aurait pensé, début 2017, lorsque le clip musical Despacito des artistes portoricains Luis Fonsi et Daddy Yankee a été mis en ligne sur YouTube, que seulement huit mois plus tard, en août 2017, cette vidéo deviendrait la plus visionnée de la plateforme avec, à ce moment-là, 4 milliards de vues ? Plus généralement, qui aurait pensé au début des années 2010 que le reggaeton allait devenir l’un des genres les plus influents de la planète à la fin de cette décennie ? Dans le palmarès des 5 vidéos les plus vues de 2017, mises en ligne la même année, 4 étaient des clips de reggaeton : Despacito, Mi Gente, Échame la Culpa, Criminal. Et en 2018, idem : Te Boté, X, Dura, El Farsante. Aujourd’hui, le reggaeton s’est converti en un phénomène planétaire qui permet à la culture latino de toucher de nouveaux publics, notamment un public jeune non hispanique comme l’atteste le succès de cette musique en Amérique du Nord, en Europe et en Asie notamment. Ne pas s’intéresser au reggaeton – parce que trop populaire – serait donc une faute, puisque les sciences humaines doivent toujours rester connectées aux préoccupations et aux passions de la population. Dans le cadre de cette proposition de communication, notre objectif est, en l’occurrence, d’interroger ce genre musical comme catégorie. À savoir que nous souhaitons voir comment il serait possible d’ordonner la catégorie «reggaeton», entendu que ce genre musical regroupe en son sein des morceaux hétérogènes, ayant des thématiques diverses, des rythmes différents, etc. En nous appuyant sur les enseignements et les outils de la sémiotique de l’École de Paris, nous chercherons donc à construire la catégorie la plus pertinente pour discriminer entre eux les morceaux de reggaeton. Quel serait ou quels sont les critères les plus pertinents pour organiser cette catégorie ? La popularité des morceaux ? La génération à laquelle appartiennent les interprètes (Daddy Yankee a 41 ans, J Balvin 33 ans, Ozuna 26 ans) ? Le genre de rythme (reggaeton "pur", trap, cubaton, dembow, salsa choke, fusion "latin pop-reggaeton", fusion "electro-reggaeton"…) ? Les thématiques de prédilection (relations amoureuses et intimes, vie des quartiers, réussite sociale, etc.) ? etc. Au-delà de proposer une catégorisation pertinente du genre reggaeton, cette communication vise surtout à apporter plusieurs éclairages théoriques. En effet, pour produire cette catégorisation, nous nous appuierons sur le carré sémiotique de Greimas et, en retenant ce modèle, nous verrons que souvent cet outil est mal employé par les sémioticiens eux-mêmes. Notamment, en nous appuyant également sur les principes de sémiotique tensive de Zilberberg, nous verrons comment une catégorie devrait toujours être articulée, ce qui signifie que notre exposé pourra être utile à tous ceux qui souhaitent catégoriser des objets et des phénomènes sociaux quelconques. Enfin, comme le reggaeton est un objet d’étude comme un marqueur identitaire, nous regarderons ce que les carrés sémiotiques produits par Floch (avec ses valeurs de consommation : pratique, mythique…) et Landowski (avec ses styles de vie : l’Ours, le Dandy…) peuvent apporter à la réflexion.
País: 
Suiza
Temas y ejes de trabajo: 
Fundación y fundamentos lógicos de la semiótica
Semióticas de los lenguajes visuales, sonoros y audiovisuales
Institución: 
Université de Neuchâtel (Suiza) y Université de Bourgogne Franche-Comté (Francia)
Mail: 
alain.work@live.com

Estado del abstract

Estado del abstract: 
Accepted
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